lundi 25 juin 2012

Dimanche 24 Juin,

Au cours du petit dejeuner prepare par la cuisiniere Malawine de papy Mac Gill, il nous dessine une carte tracant le chemin a suivre pour ne rater aucun des animaux present dans ce parc national de plus de 55'000 hectares nomme Pilanesberg. Apres quelques kilometres de pistes parcouru, nous tombons sur l'un des personnages principaux du roi lion : Pumba le phacochere.


C'est ensuite le tour des hippopotames de se montrer.


Plus loins, c'est un troupeau de zebres (zebre de burchell ou encore zebre des plaines) qui nous coupe la route.


Alors que nous avions perdu tout espoir de croiser les girafes, surprise : les voici sur le bord de la piste.



En plus des animaux, nous profitons de la savane aux couleurs les plus variees.








Samedi 23 Juin,

Enfin en weekend ! Nous partons direction Sun City, ville creee par un milliardaire, reputee etre le Las Vegas de l'Afrique du Sud ! Composee d'hotels plus luxueux les uns que les autres et particulierement kitch, d'un golf, d'un parc a croco, d'un lac pour Jet Ski et de forets tropicales recreees ! Notre medecin Congolais keke bling bling adorerai ! Malheureusement pour nous le soleil n'est pas au rendez-vous.
On passe une grosse partie de la matinee dans le parc a Crocos, ou on se fait surprendre par le guide qui nous jette un bebe croco dans les mains !







En sortant du parc, on se perd dans les jardins de la ville et on arrive par hasard dans le Palais de la Cite Perdue. On est receptionne par des escaliers de marbre donnant sur une salle de recption avec des sculptures d'elephants formant une fontaine, un piano a queue, un lustre en crystal et une vue sur des cascades. Bref tres luxueux mais kitch.


Apres une pause au bord d'un lac, nous prenons la route  pour rejoindre notre B&B (une ferme perdue dans la pampa de Rustenburg). Premiere difficulte, impossible a trouver sur le GPS, le proprietaire nous decrit le chemin pour y acceder, a l'ancienne (apres 2 stops vous tournez a droite derriere le bidon d'essence, faites 200m, apres le nid de poule prenez la deuxieme a gauche et suivez le chemin). En attendant l'arrivee du proprietaire, nous tentons une petite marche dans la colline derriere la propriete, on est vite arrete par une barriere de 2m. M. Mac Gill nous aprendra plus tard que la semaine derniere il a perdu 2 de ses betes tuees par des leopards...
Papy Mac Gill, 78 ans, toujours en short et chaussettes montantes, ancien fermier et proprietaire de champs de tabac et d'oranges, nous offre une biere sur sa terrasse en nous racontant comment il a chasse les elephants en helicopter pour peupler les safaris.




Mardi 19 - Vendredi 22 Juin,

Debut de notre stage rural. Pendant que Maxime donne naissance par cesarienne tout seul comme un grand, Anais et Camille realisent des avortements, elles aussi toutes seules comme des grandes. Dans le bled voisin, avec Anne, on suit les visites des services "male" et "female" composes des patients atteints de maladies tropicales, plaies a des stades tres avances, autres abus et violences diverses. Le lendemain Anais et Camille s'enfoncent encore un peu plus dans la campagne (oui oui c'est possible !) pour faire des circoncisions a la chaine : "Wednesday is Mass Male Circumcision Day !" En fin de semaine un accident de mini bus vient bousculer la routine de Zeerust, avec Anne, les medecins nous laissent prendre en charge les blesses.
L'endroit dans lequel nous logeons se situe au sein de l'Hopital. Nous partageons les locaux avec des etudiants en sante Sud-Africains. Nous nous retrouvons avec eux en stage, ils nous aident a traduire du Setswana a l'Anglais et nous emmene dejeuner dans un bouiboui local (Deux Mamas improvisent une cuisine composee de 2 marmites dans un garage).



Pour resumer cette premiere semaine, on voit les memes choses qu'a Bara, mais dans un volume beaucoup moins important et avec des moyens encore plus limites (la seule machine a ECG de Lehurutshe ne fonctionne pas).

Salle de naissance de Lehurutshe !



Population de Lehurutshe !


lundi 18 juin 2012

Lundi 18 Juin,

Apres un réveil trop matinal au son des chants africains, non, ce ne sont que nos voisins de chambre qui fêtent un anniversaire, nous émergeons pour nous familiariser avec les locaux et nous préparer a notre entretien avec le Dr. K. Akingba responsable de notre stage sur place. Une fois la répartition des stages effectuée : Maxime en obstétrique, Anaïs et Camille en pédiatrie, Anne et moi a Zeerust (hôpital voisin), nous improvisons une ballade au milieu des collines alentours qui s’avère épineuse. 

Ce qui n’a rien enlevé a la vue magnifique.

Nos trois filles, bien que légèrement sous équipées, se sont montrées de vrais baroudeuses.





Dimanche 17 Juin,

Depart de Johannesburg pour notre deuxieme partie de stage : The Rural Centre !
Apres 4h de routes eprouvantes dans des conditions miserables,


Nous arrivons a Lehurutshe, dit The Lost Hole, habitants : ??? (aucun recensement documente). Pour nous accueillir dans l'hopital (ou nous logerons), deux portiers, un ane, deux vaches et trois chevres, mais ou sont les elephants et les giraffes ???

Welcome to Lehurutshe !


Samedi 16 Juin,

Poursuite de notre visite de Joburg. Direction Newtown, on arrive place Mary Fitzgerald, lieu de depart de toutes les manifestations, justement, nous sommes accueillis par un mini rassemblement qui debute sa marche.
Just a cote se trouve le market theatre qui est un petit marche, mais ce jour la il n'y a pas beaucoups de stands, a peine une douzaine de commercants...
On enchaine sur le Museum Of Africa, qui est encore en cours de creation, enorme et tres varie, un musee sur trois etages regroupant des expositions photos, des mini reproductions de bidonvilles ou encore une partie sur la geologie.


On change de quartier pour aller voir Melville, composee d'une seule rue principale avec bars, restaurants et magasins de souvenirs... Apres une prise de decision qui dura des heures, nous optons pour le bar le plus local rempli d'une quarantaine de Sud-Africains portant tous le meme t-shirt : le maillot de rugby de l'equipe nationale ! Le match a deja commence, il n'est que 13h...


15h, nous prenons la route en direction de l’Ellis Park Stadium ou une foule grouillante de Sud-Africains en vert avec des Springboks tatoues sur les joues nous accueillent dans une ambiance festive digne d'un match de coupe du monde.

L’entrée dans le stade est a couper le souffle, d’autant plus pour les férus de sport et d’histoire qui se souviennent qu’ici, en 1995, Nelson Mandela remettait la coupe du monde de rugby aux Springboks.

Apres un match plein de suspense ou les rosbeefs (nos eternels ennemis) prennent une leçon de rugby pour notre plus grand plaisir et dans une ambiance de folie, nous décidons de poursuivre la soirée dans une boite locale sur conseils de nos amis Sud Africains rencontres à Melville.  




vendredi 15 juin 2012

Vendredi 15 Juin,

Après avoir luté dans le trafic intense de Johannesburg, nous passons la matinée dans le mall de Sandton sur les conseils d'un médecin congolais kéké blingbling :-). Globalement, pas grand chose a voir, de grandes enseignes dans un immense centre commercial sur trois étages. On se repose en terrasse sur le Nelson Mandela Square en prenant un bon bain de soleil, certaines ont même eu le temps de prendre des couleurs ! 



Nous rejoignons vers 13h notre fameux pote congolais qui s'improvise en guide pour nous emmener faire une visite de Soweto. La encore nous avons le droit à des scènes incroyables le long de la route : charrette tirée par un âne au milieu de la 4 voies, des chèvres dans un champ de pneus usagés, des feux sur le bord de route pour se réchauffer (ben oui il fait 23°C c'est l'hiver !).



Nous visitons l'ancienne maison de Nelson Mandela ainsi que le site commemorial d'Hector Pieterson, premier et plus jeune collégien (13ans) tué lors de la manifestation du 16 juin 1976, première d'une série de révoltes dont l'impact fut énorme en légitimant le mouvement de lutte contre l'apartheid. On fini par l'église Regina Mundi qui joua un grand rôle dans les évènements de 1976 à la fois en servant de lieu de meeting politique et de refuge pour les milliers de personnes fuyant la répression. Finalement nous dinons dans un restaurant local (je serai le seul de nous 5 a me tenter sur un plat et dessert typiques). Cette banlieue bien que réputée ultra violente a quand même sorti 2 prix nobels de la paix, et nous nous y sommes senti en sécurité tout au long de la journée.




Lundi 11 au Jeudi 14 Juin,

Deuxième semaine à Bara, retour dans le service surchargé des urgences où l'on a déjà nos repères. La semaine commence sur les chapeaux de roue avec un massage cardiaque de 30 minutes avec choc électrique, bien-sur les médecins nous laissent tout faire et la patiente est réanimée avec succès ! Maxime et Anaïs continuent la soirée en garde de traumato. Anaïs aura la chance de faire aide-opératoire sur une patiente brulée au troisième degrés sur les deux membres inférieures. Le lendemain, rassuré d'avoir validé notre quatrième année, on continue les diagnostiques classiques, méningite au stade de choc septique,cirrhose au stade terminale, dermo-hypodermite bactérienne nécrosante... au passage Maxime posera une voie veineuse centrale. En plus de la pratique, les médecins se font un plaisir de nous donner pleins de cours particuliers. Pour notre dernier jour, je reste avec Maxime en garde de traumato pour faire les dernière sutures avant de partir sur les hôpitaux ruraux. Nous suturons doigts, dos, épaule, thorax et scalp. En deux semaines, nous aurons plus appris et fait plus de gestes qu'en 4 ans à Nantes !

dimanche 10 juin 2012

Dimanche 10 Juin,

Première journée sans stage ! A 10h nous allons visiter le musée de l'apartheid, qui nous permet de mieux comprendre l'histoire du pays, les souffrances et le pourquoi du comment de la situation actuelle.




A 15h et sans pause déjeuner, direction le Rhino and Lion's parc au nord de Johannesburg ! Premier d'une longue liste de safari ! Nous nous émerveillons à voir des gazelles, buffles, lémuriens, lions, rhinocéros, autruches, bébé guépards... le temps passe très très vite et a 17h30 quand la nuit tombe, on doit déjà quitter le parc...








Samedi 9 Juin,

Les filles sont donc "on duty". Elles récupèrent les patients que l'on a pas eu le temps de voir pendant la nuit. Elles s'occupent de brulures de troisième degrés recouvrant l'avant jambe, des doigts sectionnés, une plaie par balle, et des coups de poignard sur un thorax...
Vendredi 8 Juin,

Ce matin, Anaïs, Camille et Maxime vont en urgences médicales comme les autres jours de la semaine. Le premier patient de Maxime arrive pour un changement de sonde urinaire... qu'il renouvelle tous les 3 mois... au cours de ce périlleux acte médical, son stéthoscope a terminé dans l'urine à même le sol... Pendant ce temps Camille et Anaïs sauvent une vie (choc septique sur méningite) !!!
Au même moment, Anne et moi passons la journée en urgence traumato, une toute autre ambiance ! A 8h, aucun patient... les internes ont le temps de nous briefer sur le déroulement de la journée et nous montrent les photos de ce qu'elles ont vu de pire depuis qu'elle sont ici... Jamais elles n'ont dormi sur une garde... La première patiente arrive a 10h30, il s'agit d'un accident de la route, double fracture de hanche et clavicule. A midi arrive le premier blessé par coup de poignard, il n'a que l'épaule de touchée, après quelques points de suture il repars chez lui tranquillement... Dans l'après midi une femme vient aussi pour un coup de poignard dans le bras, a la radio on découvre que la lame est restée dans ce dernier, notre collection de radios incroyables peut commencer !



Juste après arrive le premier blessé par balles, il arrive en état de choc, la balle a traversée la 2ème vertèbre lombaire pour se loger dans le péritoine en trouant littéralement tous les organes entre. Les autres balles sont originaires d'une carabine, les balles de plomb qui se sont logés dans sont thorax mais que superficiellement. On arrive a suivre le patient au bloc opératoire une fois stabilisé.




Parlons du bloc opératoire ! On retrouve les même salle carré que chez nous, mais le matériel semble bien rustre. Les tenus stériles se limitent à les morceaux de draps (pour être réutilisé) et tous les instruments utilisés pour la laparotomie exploratrice remplissent presque trois tables ! Globalement l'ambiance est la même que chez nous, ça déconne et ça chambre pas mal ! La chirurgienne est appelé pendant l'opération, l'alarme de chez elle vient de se déclencher... ensuite c'est l'aspiration qui tombe en panne, l'intervention doit être suspendue le temps que la panseuse répare la machine on ne sait trop comment...

Les compresses aussi sont séchables, lavables et réutilisables !

Le temps de suturer toutes les structures touchées, c'est reparti dans le service. La file d'attente s'est bien remplie et arrivent les premières plaies du visage sur accident ou coup de tessons de bouteilles... après quelques poses de perfs et sutures plus tard, Maxime remplace Anne pour la nuit. Un autre blessé par balle arrive, c'est sa cuisse gauche qui est touchée. Retour au bloc ! cette fois c'est la cuisse qui est explorée, l'artère fémorale est thrombosée due aux ondes de chocs créés la balle ! Ce n'est vraiment pas la même médecine qu'en France ! Vers 3h La "ressucitation room" est pleine ! Une dizaine de jeune homme sont en réanimation après avoir subit plusieurs coups de couteaux, les plaies ne sont pas belles et plutôt profondes... Les médecins nous laissent nous occuper des patients sans urgence vitale, Maxime suture des fronts et une paupière.
Après une garde de 24h bien remplie nous rentrons et c'est au tour d'Anaïs et Camille de passer la journée aux urgences traumato.

jeudi 7 juin 2012

Jeudi 7 Juin,



Même programme qu'hier, les médecins nous font confiance et ne vont même plus voir nos patients, ils signent juste nos prescriptions !
Au programme : Tuberculose, hypertension, paralysie faciale périphérique, crise d'asthme, méningites, infections diverses.


Ce qui change d'hier est que des patients psychotiques s'entassent dans la salle d'attente car le psy tarde a venir... Ils se provoquent se crient dessus, et font monter leurs délires, on n'entend qu'eux dans le service, personne ne les sédate, le psy veux pouvoir les voir en plein délire... heureusement, ils sont attachés à leur brancard, sinon ils se seraient bien tapé dessus ! "CAN SOMEONE TELL HIM TO SHUT UP I'M GOING TO GET A HEADACH !!!" balance une patiente à une infirmière. Difficile de se concentrer dans ce brouhaha !